Du couvent de chanoines réguliers de saint Augustin du XIe siècle à l’abbaye cistercienne de la stricte observance (trappiste) du XXIe siècle, cet établissement religieux va connaître maints changements de gouvernance. Supprimé par la Révolution, il retrouve sa vocation première avec l’installation en 1825 d’unemodeste communauté double de trappistes et de trappistines.
Ora et labora (prie et travaille) : la formule cistercienne va porter progressivement ses fruits grâce à des abbés « bâtisseurs ». Placé sous la protection de la Vierge, Œlenberg devient en moins d’un siècle un important centre spirituel avec près de 200 membres et trois abbayes-filles, dont la vitalité leur permettra de se relever après les destructions des guerres du XXe siècle. Moines et frères vont transformer la modeste ferme initiale et ses 4 ha de terres en une exploitation agricole de plus de 160 ha, leur assurant subsistance et réputation, jusqu’à être aujourd’hui un acteur local de la filière agro-alimentaire grâce à sa farine.
Les parcours proposeront la découverte de l’église abbatiale, la chapelle Saint-Léon, le cloître, la minoterie, la brasserie, les dépendances agricoles, l’organisation et la vie d’une communauté monastique. Les visites seront aussi l’occasion de découvrir la notion de patrimoine, les métiers du patrimoine, le rôle et les missions du service de l’Inventaire général.
Le service de l’Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Grand Est, conduit depuis 2022 une opération d’inventaire à l’abbaye d’Œlenberg à Reiningue, dont le but est d’étudier l’ensemble des patrimoines présents sur ce site millénaire qui a été entièrement protégé au titre des monuments historiques en 2024.