Histoire de la Bourse du travail et du mouvement syndical. Créée à la fin du 19e siècle, la Bourse du travail de Paris était un lieu de rencontre et de discussions ouvrières et syndicales. Les travailleurs pouvaient y confronter leurs points de vue politiques ou se documenter grâce à la bibliothèque. Elle a permis de tisser des liens entre les différentes organisations de travailleurs et d'unifier certains syndicats.
Sur la façade de 36 mètres, trois têtes symbolisent « La république, la paix, le travail ». Elles sont surmontées de l’inscription « Bourse du Travail ».
L’édifice construit de 1888 à 1896 par l’architecte de la Ville de Paris, Joseph Antoine Bouvard, illustre avec force sa vocation dans le style « Renaissance Classique » en vogue à cette époque. Le Bâtiment est distribué sur cinq étages autour d’une grande cour centrale aménagée en salle de réunion et pouvant contenir 1500 personnes ou plus, car modulable par adjonction de salles secondaires à l’aide de planchers de fer coulissants, système tout nouveau à l’époque.
Entre les fenêtres des étages supérieurs, encadrées de pilastres corinthiens, sont gravés les noms d’artistes, industriels, inventeurs, tous issus de la classe ouvrière : Boulle, Etienne Boileau, Le Nôtre, Estienne, Vaucanson, etc… Sous les devises républicaines, « Liberté, Egalité, Fraternité », une cartouche, avec les mots « Labor » ou « Pax », orne les pilastres latéraux. Au pinacle, une horloge est entourée des lettres « RF » et au-dessus sont représentées les armoiries de Paris : « la nef » et sa devise « Fluctuat Nec Mergitur ».
En outre, voici énoncé clairement le programme de la Bourse du Travail : « La Paix dans le travail, dans le cadre et au moyen de la République ».