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Les Enfants du Patrimoine vendredi 20 septembre 2024

Un programme d'activités gratuites pour les écoles, collèges & lycées.

À l'occasion d'une journée exceptionnelle, organisée chaque année la veille des journées européennes du Patrimoine, les CAUE et leurs nombreux partenaires se mobilisent pour que les élèves des écoles, collèges et lycées bénéficient d'un programme d'activités culturelles adaptées et gratuites.

Visite guidée d'un monument majeur

Eglise Saint-Sulpice , PARIS (75)

DESCRIPTION

Architecture, sculpture, peinture, arts décoratifs
Organisé par : Paroisse Saint-Sulpice

Cette église majestueuse, la plus vaste de Paris, illustre le dynamisme retrouvé dans tous les domaines par la France après la période désastreuse des guerres de religion. La noblesse et la clarté de son espace intérieur, caractéristiques de l’architecture classique française dont elle est un témoin majeur, expriment la foi de ceux qui en ont lancé la construction. Beaux exemples de l’art du vitrail au 17e siècle, de la sculpture du 18e (Bouchardon, Pigalle, les frères Slodtz, Boizot, Mouchy), de la peinture du 18e (Hallé, Lemoine, J. B. Pierre) et du 19e (Signol, Delacroix…) et des arts décoratifs de ces trois époques. Saint-Sulpice a été le théâtre de plusieurs événements importants du temps de la Révolution. Curieux « gnomon » astronomique daté de 1743.

 

LES ORIGINES

Le faubourg Saint-Germain où se trouve l’église Saint-Sulpice était, au Moyen-âge, un espace essentiellement rural, extérieur aux limites du Paris d’alors. L’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, fondée en 542 par le roi mérovingien Childebert, fils de Clovis, s’y dressait, comme son nom l’indique, au milieu des prairies des bords de la Seine.

Un village se développa peu à peu aux abords de l’abbaye et du site de la Foire Saint-Germain qui se tenait à proximité deux fois par an. Il eut d’abord une chapelle dédiée à Saint Pierre qui a donné son nom à la rue des Saints-Pères. L’abbaye le dota ensuite de l'église paroissiale qui, reconstruite plusieurs fois, est à l’origine de l’église actuelle,

Cette église fut dédiée à Saint Sulpice le bon. Ce grand évêque est né en 570 à Vatan, en Berry, dans une famille d’origine gallo-romaine. Son père, opposé à sa vocation religieuse, l’envoya d’abord à Chalon-sur-Saône servir comme page le roi franc Gontran, petit-fils de Clovis, puis le garda auprès de lui pour gérer l’exploitation familiale. Sulpice dut attendre d’avoir quarante ans pour que son père accepte de le laisser rejoindre le clergé de Bourges, ce qui fait de lui le modèle des vocations tardives. En 618, il fut appelé à Paris par le roi Clotaire II, neveu de Gontran, qui en fit l’aumônier de ses armées, le premier en France à exercer cette fonction. Six ans plus tard, le peuple de Bourges le demanda comme évêque. Il se fit apprécier par sa piété, sa bonne administration et son souci des pauvres. Il mourut le 17 janvier 647 dans l’abbaye de la Nef qu’il avait fondée près de Bourges. Sa réputation de sainteté est attestée par le grand nombre des églises auxquelles on a donné son nom. Tout naturellement, en édifiant à sa porte une église paroissiale, l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés la plaça sous le patronage de ce grand serviteur des rois mérovingiens à qui elle devait son origine et dont elle abritait les tombes.

On peut voir encore dans les sous-sols de l’église actuelle le bas des murs et des piliers de celle qui l’a précédée sur le même emplacement. C’était une humble église de campagne dont les vestiges les plus anciens — la base du clocher — semblent remonter au XIIe siècle. Après les agrandissements réalisés au XIVe siècle, puis au XVe et de nouveau en 1615 et en 1631, elle avait encore des dimensions modestes : 56 m. de long sur 27 m. de large, à peine le quart de la surface au sol du Saint-Sulpice actuel, reflet d’un temps tout différent.

En mettant fin aux guerres de religion et à leur cortège de misères, Henri IV et Sully avaient libéré le dynamisme français, A l'intérieur, au cours du demi-siècle qui recouvre le règne de Louis XIII et la régence d’Anne d’Autriche (1610-1661), les gouvernements de Richelieu et de Mazarin ont consolidé l’ordre public et favorisé le progrès économique. A l’extérieur, grâce aux victoires de Condé et de Turenne sur l’Autriche et l’Espagne, la France est devenue la première puissance de l'Europe. Dans le monde des lettres, le renouveau de la pensée et du sentiment a entraîné celui de l'expression et donné naissance au classicisme : Corneille a écrit Le Cid en 1636, Horace et Cinna en 1640, Polyeucte en 1643. En 1637, Descartes a publié en français le Discours de la Méthode. La jeunesse, l'ardeur et la soif de clarté caractérisent toutes les productions d'une époque où, dans tous les domaines, on a « cherché l'ordre avec passion », pour reprendre l'heureuse formule appliquée par Yves Boiret à l’espace intérieur de l’église Saint-Sulpice.

En même temps, Paris se modernisait et débordait ses vieilles murailles. Pour désenclaver le faubourg Saint-Germain, le Pont-Neuf fut terminé en 1605 et la rue Dauphine ouverte en 1607. A la mort de Louis XIII, en 1643, tout était construit jusqu'à la rue des Saints-Pères. La paroisse, dont l'immense territoire coïncidait avec les domaines de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés dans les VIe, VIIe, XIVe et XVe arrondissements actuels, comptait plusieurs dizaines de milliers d’habitants. La décision s'imposa de remplacer la petite église gothique existante et de bâtir sur le même terrain un lieu de culte bien plus vaste. Ce n'était d'ailleurs pas une initiative isolée. Entre 1610 et 1660, vingt sanctuaires importants furent mis en chantier à Paris pour desservir de nouveaux quartiers ou satisfaire aux besoins de nouvelles communautés religieuses.

Les soixante premières années du XVIIe siècle furent pour l'Église de France, « un temps fort, une époque d’une beauté, d'une fécondité rares, aussi riche certainement, que les plus grands moments de la chrétienté médiévale, une ère de jeunesse, d’éclatant renouveau » (Daniel Rops). Dans la voie tracée par le Concile de Trente, une pléiade d’apôtres se révéla, « comme aucune époque n'en offre peut-être de comparable » (André Latreille). Saint Vincent de Paul, saint Jean Eudes, saint Jean-Baptiste de La Salle, créateur d’écoles pour les pauvres et fondateur des Frères des Ecoles chrétiennes, Pierre de Bérulle, maître de l’« école française de spiritualité », Charles de Condren, son successeur à la tête de l’Oratoire, ont donné un nouvel élan a la foi catholique. Leurs noms sont intimement liés à l’histoire et à la spiritualité de Saint-Sulpice où leur souvenir est partout présent. Jean-Jacques Olier, le prêtre qui en a entrepris la construction, appartenait à ce groupe. Saint-Sulpice témoigne de la volonté d’évangéliser, du sens de l’action et de la profondeur spirituelle de cette extraordinaire génération chrétienne. La clarté de l’édifice, la référence constante à l’Ecriture, la place centrale donnée au Christ sont des éléments caractéristiques de ce qu’Henri Brémond a qualifié d’« âge d’or de notre histoire religieuse ».

Attention :

Un contact préalable est très souhaitable, au moins par téléphone

INFOS PRATIQUES

  • Publics
    Elémentaire, Collège, Lycée
  • Nbre d’élèves max.
    30
  • Durée de la visite
    1h00
  • Horaires

    Matin: De 9h00 à 10h00 , 9h00 à 10h00 , 10h00 à 11h00 , 11h00 à 12h00 , 11h00 à 12h00 , 10h00 à 11h00
    Après-midi: De 13h00 à 14h00 , 13h00 à 14h00 , 14h00 à 15h00 , 14h00 à 15h00 , 15h00 à 16h00 , 15h00 à 16h00

  • Type de visite
    Visite guidée
  • Chronologies
    Époque moderne
  • Thèmes
    Beaux-arts et arts décoratifs, Patrimoine et mémoire, Lieux d'Art & de Culture, Références de l’histoire architecturale et urbaine

ADRESSE

Eglise Saint-Sulpice
1 place Saint-Sulpice, 75006 PARIS

Accessibilité en transports en commun

Métro Saint-Sulpice, Saint-Germain-des-Prés, Mabillon, Sèvres-Babylone, bus 39, 58, 63, 70, 84, 86, 87, 89, 95, 96

Contact

Paroisse Saint-Sulpice
2 rue Palatine (adresse postale) / place Saint-Sulpice 75006 PARIS

visites@pssparis.net
Le lieu accueille des groupes scolaires même en dehors de la manifestation Enfants du Patrimoine.